Texte intégral + Résumé détaillé + Analyse claire + Questions interactives
À l’approche d’Achoura, les femmes de la maison achètent des instruments (bendir, tambourin). Le narrateur reçoit une trompette et rêve d’un tambour en terre cuite. Un camarade, Hammoussa, vient le chercher pour préparer les lustres du Msid : les élèves découpent des mèches, installent des veilleuses colorées et chantent des cantiques, tandis que le maître invoque des bénédictions.
De retour chez lui, le manque de pétrole dans la lampe est réglé grâce à Driss El Aouad. Lalla Kanza remercie l’enfant avec des grains de sésame. Le père promet des jouets et un cierge pour le maître. Le lendemain, ils parcourent les souks bondés, achètent un tambour sablier, un chariot, une nouvelle trompette, puis un cierge à Bab Moulay Idriss. Chez le barbier Si Abderrahman, personnage volubile, défilent des figures comme l’oncle Hammad et Sidi Ahmed ; le coiffeur vante la poésie de la rue. L’enfant s’assoupit et se fait légèrement entailler par la lame.
Le soir, la musique reprend sur la terrasse ; la mère essaie au garçon une chemise neuve. À trois heures du matin, la famille se prépare pour célébrer Achoura au Msid : l’école, illuminée, résonne de récitations et de chants. Le maître accorde trois jours de repos, prolongeant la fête. L’après-midi, Lalla Aïcha visite la mère et livre un long récit de confidences ; l’enfant, lassé de bruit, retrouve sa Boîte à merveilles comme refuge intérieur.
Cadre et personnages — Le chapitre se déroule entre maison, Msid, souks et boutique du barbier, offrant une cartographie sensible de Fès. Le narrateur-enfant porte un regard émerveillé ; la mère organise et protège ; le père accompagne avec dignité ; le maître se révèle bienveillant ; le voisinage (Driss, Lalla Kanza, Lalla Aïcha) incarne l’entraide.
Thèmes — La fête communautaire (Achoura) soude le quartier ; l’enfance magnifie sons et lumières ; la tradition (veilleuses, cierge, prières, barbier) structure le quotidien ; la ville-théâtre met en scène foules, odeurs, couleurs, bruits.
Symboles — Le cierge signale le lien de respect avec le maître ; les veilleuses figurent la foi et la joie partagée ; la Boîte à merveilles demeure le refuge intime du rêve, opposé au tumulte festif.
Écriture — Première personne, détails concrets (mèches, lamelles, ventouses), images lumineuses et sonores, personnifications des flammes : un réalisme poétique qui fait vibrer la mémoire urbaine.
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